Dans une ruelle baignée d’ombres et de reflets, une silhouette vêtue de noir trahit une maîtrise et une poésie infinies. À travers un cycle de chutes et de relèvements, la performeuse invite à repenser le temps, le corps et l’équilibre. Cette œuvre, présentée à l’automne 2017 au sein du festival [ frasq ], s’inscrit comme un manifeste contemporain, oscillant entre la grâce du butô et la rigueur d’une chorégraphie visuelle. Elle résonne aujourd’hui comme une source d’inspiration pour les amateurs de création artisanale et d’émotions esthétiques.
Origines et genèse du rêveur de la ruelle – une performance visionnaire
L’histoire débute à Bogotá, où María José Arjona puise sa matière dans le récit « Les ruines circulaires » de Jorge Luis Borges. La notion de temps actif et le double état du corps deviennent le socle conceptuel de l’œuvre. Présentée le 15 octobre 2017 au Générateur, dans le cadre de l’Année France-Colombie, cette performance a été accueillie chaque mois d’octobre depuis 2009 au festival [ frasq ].
- Source d’inspiration : récit fantastique de Borges et théâtre butô.
- Cadre : Le Générateur, espace pluridisciplinaire de la création contemporaine.
- Date-clé : 15/10/2017, Année France-Colombie.
- Durée : quatre heures, cycle continu de chutes et de reprises.
- Public : mélanges de curateurs, amateurs d’art et passants de la ruelle.
| Élément | Description |
|---|---|
| Titre | Le rêveur de la ruelle |
| Artiste | María José Arjona |
| Lieu | Le Générateur, Villes-sœurs, Bourgogne |
| Festival | [ frasq ], rencontre de la performance |
| Année | 2017 (France-Colombie) |

La ruelle, telle une passerelle entre deux mondes, incarne la fragilité et la résistance du geste humain. Maria José Arjona y impose un souffle organique, chaque chute devenant métaphore d’une transition entre la mort et la renaissance. Loin d’un simple spectacle, cette proposition interroge l’essence même de la performance comme acte créatif et poétique. Insight : le temps suspendu d’une chute révèle la présence absolue du corps et de l’imaginaire.
Analyse sensorielle et esthétique du Rêveur de la ruelle
La mise en scène joue sur le contraste entre le halo lumineux et l’obscurité environnante. La performeuse, en équilibre sur une estrade carrée en bois, capte chaque respiration. Les spectateur·rices, attiré·es comme par un aimant, entrent progressivement dans la salle, déclenchant le cycle de chutes.
- Éclairage : faisceau unique, chaleur dorée sur le plancher brut.
- Estrade : chêne massif, traces d’usure, écho d’ateliers d’artisans.
- Costume : drapé de lin noir, équilibre entre élégance et sobriété.
- Sons : enregistrements des chocs et des soulèvements repris en boucle.
- Ambiance : oscillation entre tension et soulagement, immersion totale.
| Élément sensoriel | Effet sur le public |
|---|---|
| Chute contrôlée | Éveil de la vigilance, suspension du jugement |
| Relèvement | Apaisement, émergence d’une émotion collective |
| Répétition cyclique | Hypnose, prise de conscience du cycle vie-mort |
| Sons amplifiés | Dimension rituelle, intensification sensorielle |
Le geste, mesuré à la cadence du corps et de la chute, se fait écriture dans l’espace. Chaque faux mouvement raconte une histoire d’endurance. À travers le prisme esthétique, l’œuvre se relie à l’artisanat du bois, à la patine et à l’usure. Les spectateurs perçoivent alors la performance comme un objet d’art, vivant et organique. Insight : l’esthétique naît de la confrontation entre la matière brute et le geste épuré.
Artisanat du geste et matériau — un hymne à la création manuelle
Aux fondements de cette création, le bois de l’estrade et le lin du costume sont choisis pour leur authenticité. Le rapport au matériau rappelle la visite d’un atelier de souffleurs de verre dans le Jura : un souffle, un geste, un instant capturé pour l’éternité.
- Origine du chêne : forêt de Bourgogne, bois aux caprices entendus et respectés.
- Confection du costume : tissage artisanal, travail sur mesure.
- Assemblage : visserie presque invisible, équivalence entre luxe discret et savoir-faire.
- Entretien : patine renouvelée à la cire d’abeille, hommage à la tradition écoresponsable.
- Rituel : écoute des caprices du bois avant chaque représentation.
| Matériau | Caractéristique |
|---|---|
| Bois de chêne | Résistance, patine naturelle |
| Lin noir | Souplesse, sobriété |
| Cire d’abeille | Protection, finition mate |
| Mécanismes cachés | Qualité silencieuse, durabilité |
Le geste de monter et descendre, de céder aux caprices du bois ou du corps, révèle une dimension artisanale du mouvement. L’équilibre devient sculpture, chaque tension un relief. Cette alliance de la danse, du théâtre et de l’artisanat dessine une esthétique nouvelle, à mi-chemin entre l’objet design et la performance vivante. Insight : valoriser le geste, c’est offrir à chaque spectateur·rice une trace durable de créativité.
Résonance culturelle et retentissement en 2025
Après 2017, le rêveur de la ruelle continue de vibrer dans l’imaginaire collectif. Les critiques soulignent sa capacité à marier tradition artisanale et performance contemporaine. En 2025, ce travail demeure une référence pour les amateurs de culture, de rêve et d’émotion.
- Événements postérieurs : reprises dans des galeries d’art contemporain.
- Publications spécialisées : articles dans Art in America et The New York Times.
- Re-performances : dialogues avec des artistes émergents scandinaves.
- Ateliers participatifs : transmission du geste butô et de la technique de chute.
- Conférences : débats sur la durabilité et l’art vivant.
| Année | Événement | Lieu |
|---|---|---|
| 2018 | Exposition collective | Galerie Éphémère, Paris |
| 2020 | Publication dans Whitewall Magazine | International |
| 2022 | Festival de performances éco-responsables | Malmö, Suède |
| 2025 | Rencontre autour du geste et de l’artisanat | Frasq Agora, Lyon |
La performance a inspiré de nombreux créateurs, du céramiste japonais au designer français. Elle rappelle que la culture ne se limite pas à l’objet fini, mais se vit dans le geste, la lenteur et la résonance collective. Insight : transmettre l’émotion, c’est dessiner des ponts entre les époques, les continents et les imaginaires.
Réinterprétations, œuvres connexes et prolongements créatifs
Le succès du rêveur de la ruelle a ouvert la voie à plusieurs réinterprétations. Des compagnies de théâtre butô en France et à New York ont développé leurs propres cycles de chutes. D’autres artistes ont puisé dans ce modèle pour explorer le dialogue entre espace urbain et geste chorégraphique.
- Performance « Silent Falling » par l’Atelier du Geste, Lyon.
- Installation sonore « Echoes of Ruelle » à la Fondation Maeght.
- Exposition « Art-Temps-Tableau » mettant en parallèle peinture et performance sur https://lucien-compagnie.fr/art-temps-tableau/.
- Projet éducatif « Chute et Mémoire » dans les écoles d’artisanat textile.
- Cycle de conférences « Artisanat et Imaginaire » au Collège des Arts Vivants.
| Projet | Artiste/Compagnie | Année |
|---|---|---|
| Silent Falling | Atelier du Geste | 2023 |
| Echoes of Ruelle | Fondation Maeght | 2024 |
| Art-Temps-Tableau | Lucien & Compagnie | 2025 |
| Chute et Mémoire | École d’art Textile Bordeaux | 2022 |
Chaque reprise se réinvente, intégrant des variations sonores, des modifications de matériaux ou des dialogues avec d’autres expressions artistiques. Le rêveur de la ruelle s’affirme comme un archétype, ouvrant un champ infini de possibles pour la performance et l’artisanat contemporain. Insight : réinterpréter, c’est prolonger l’œuvre dans la mémoire collective et nourrir l’inspiration à chaque nouvelle génération.
FAQ
- Qu’est-ce qui motive la chute répétée dans Le rêveur de la ruelle ?
La chute symbolise le passage entre la mort et la vie, inspirée par le butô et les « ruines circulaires » de Borges, pour questionner la résilience du corps. - Pourquoi l’estrade est-elle en chêne massif ?
Le chêne, sélectionné pour sa patine naturelle et son histoire en Bourgogne, évoque la relation étroite entre matière et geste, essentielle à l’identité du projet. - Comment l’œuvre continue-t-elle d’influencer les artistes en 2025 ?
Par des réinterprétations, des ateliers et des publications, le concept du cycle chute-relèvement se diffuse dans des pratiques variées, de la performance au design. - Où peut-on découvrir d’autres projets similaires ?
Sur la page Art-Temps-Tableau de Lucien & Compagnie (https://lucien-compagnie.fr/art-temps-tableau/) et lors de rencontres comme Frasq Agora à Lyon. - Quels matériaux pour une future reproduction ?
Bois local, tissus artisanaux et son amplifié restent la base pour préserver l’émotion et l’esthétique d’origine.







